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Scolimpiades 2024
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Site / Etablissement : Hôpital Couple-Enfant
Chef de service : Pr Aurélien Courvoisier
Pôle d'appartenance : Pôle Pédiatrie-Génétique
Le Centre Alpin de la Scoliose prend en charge l’ensemble des pathologies du rachis de l’enfant et de l’adolescent, notamment les scolioses.
Le service propose l’ensemble de la prise en charge depuis la surveillance en consultation, le traitement orthopédique par corset ainsi que le traitement chirurgical au bloc opératoire. Le service est équipé d’un laboratoire d’analyse du mouvement et d’un système de radiographies EOS (faibles irradiations).
La scoliose est une déformation en 3 dimensions de la colonne vertébrale (ou rachis) qui touche environ 3% de la population et surtout les filles.
Cette déformation est évolutive pendant toute la période de la croissance. On la découvre la plupart du temps à l’adolescence, mais elle peut survenir à n’importe quel moment de la croissance.
La scoliose n’est pas un problème postural. Ce n’est pas en « se tenant mal » qu’on développe une scoliose. Chez l’enfant et l’adolescent, une scoliose est indolore.
La scoliose est une « maladie » du dos. Elle est liée à un véritable programme génétique prédéfini. Dans ce programme, il est écrit que la colonne vertébrale va se courber pendant la croissance mais également jusqu’à quel degré de sévérité.
Autrement dit, certaines scolioses sont programmées pour devenir graves et d’autres programmées pour rester faibles. Or il n’est pas possible de le savoir a priori. Il est donc nécessaire d’avoir recours à un suivi spécialisé.
Quand la scoliose devient importante, elle peut entrainer des problèmes pulmonaires avec une diminution de la capacité respiratoire (respiration) et/ou des problèmes de douleurs du dos liés à une usure accélérée des vertèbres (arthrose).
Chez l’enfant et l’adolescent, une scoliose ne fait pas mal. Il faut donc la dépister.
La base du dépistage est clinique.
Il doit faire partie de l’examen systématique des médecins traitants ou des pédiatres. Mais les parents peuvent aussi être acteurs du dépistage !
Toute gibbosité découverte à l’examen doit faire réaliser une radiographie du dos :
Radiographie du rachis en entier de Face et de Profil
Cette radiographie du dos permet de confirmer le diagnostic et la sévérité de la scoliose.
La colonne vertébrale est normalement rectiligne sur la vue de face. Si la colonne vertébrale est courbée en forme de C ou de S, il y a une scoliose.
Sur la vue de profil, la colonne vertébrale est normalement courbée en forme de S. On définit alors 2 courbures : la cyphose et la lordose. Ce sont des courbures normales qui toutefois peuvent être modifiées par la scoliose.
L’angle de Cobb permet de caractériser la sévérité d’une scoliose. Il permet de réaliser le suivi des scolioses lors des examens radiographiques successifs. Il correspond à l’angle que forme la vertèbre la plus « penchée » en haut et la vertèbre la plus « penchée » en bas sur une vue de face. Il existe différents types de scolioses en fonction de leur localisation sur la colonne vertébrale. Les plus fréquentes sont les scolioses thoraciques droites et les scolioses lombaires gauches. |
Les traitements actuels permettent de stabiliser l’évolution.
Il n’existe pas de médicament qui remet droit la colonne vertébrale.
La kinésithérapie ne permet pas de stabiliser l’évolution d’une scoliose mais peut avoir sa place en association au traitement par corset.
Le corset est le traitement de choix pendant toute la période de croissance pour des scolioses évolutives. Le corset permet surtout de stabiliser l’évolution des scolioses. Dans certains cas, il permet une correction progressive mais ce n’est pas systématique.
Ils existent plusieurs types de corsets mais les principes sont similaires. Le corset agit comme un tuteur pour que la colonne vertébrale « pousse » droite. Pour cela, le corset appuie sur le tronc pour redresser artificiellement la colonne vertébrale.
Autrement dit, le corset redresse la colonne vertébrale pour que la scoliose ne progresse pas.
Un bon résultat est une scoliose stable tout au long de la croissance.
Il faut donc commencer le traitement le plus tôt possible, dès la preuve de l’évolutivité de la scoliose. Il est communément admis de commencer aux alentours de 20° d’angle de Cobb. Néanmoins, il est parfois possible de débuter à partir de 15° en ayant la preuve de l’évolutivité.
Le corset n’a d’intérêt que pendant la période de croissance. On arrête le corset une fois la croissance terminée.
On ne débute pas un corset une fois la croissance terminée.
La scoliose est une pathologie dont les soins sont pris en charge à 100% par la sécurité sociale. Le corset est donc remboursé.
La mise en route du corset nécessite plusieurs rendez-vous :
1. Le chirurgien prescrit le corset sur un formulaire spécial « grand appareillage ». Il décide de la durée de port du corset :
2. Il faut ensuite prendre rendez-vous avec l’orthoprothésiste qui vous est conseillé. Pour un la fabrication d’un corset, faut en général 3 rendez-vous chez l’orthoprothésiste :
3. Une radiographie du rachis sera à faire AVEC le corset après la livraison du corset. Avec le corset, la colonne vertébrale doit être plus « droite » que sans le corset. Ceci est artificiel ! Sans le corset la courbure est toujours là. Rappelez-vous, l’objectif est de stabiliser.
4. Un nouveau rendez-vous avec le chirurgien est nécessaire pour évaluer la tolérance et l’efficacité du corset. Le chirurgien analyse la radiographie faite avec le corset et détermine si des ajustements sont nécessaires. Le jour de ce rendez-vous, on réalise l’analyse du mouvement.
Une fois que l’efficacité du corset est établie, une surveillance s’installe tous les 6 mois au minimum.
Pendant la poussée pubertaire, où les scolioses s’aggravent très vite, la fréquence des rendez-vous peut augmenter.
A chaque rendez-vous, on prévoit une radiographie SANS le corset, pour la comparer à la radiographie initiale et contrôler l’évolution de la scoliose.
L’orthoprothésiste peut vous revoir en cas de problème sur le corset ou de modification morphologique, de point d’appui douloureux etc…
La durée de vie d’un corset est en général de 1 an. Quand il n’est plus adapté du fait des modifications morphologiques, on le change.
Il faut garder le corset jusqu’à la fin de la croissance. Chez les filles entre 14 et 15 ans. Chez les garçons entre 16 et 17 ans. C’est donc un traitement qui peut durer plusieurs années.
La chirurgie reste nécessaire pour certains patients qui ont une scoliose sévère vers la fin de la croissance. L’objectif de l’opération est de stabiliser l’évolution de la scoliose à l’âge adulte.
En effet, à l’âge adulte ce n’est plus la croissance qui est responsable de l’aggravation de la scoliose mais l’usure des disques intervertébraux et des vertèbres. L’aggravation est plus lente (0,5° à 1° par an).
Elle est réservée aux scolioses les plus sévères
D’autres facteurs peuvent entrer en jeu comme la douleur, le déséquilibre, les anomalies du profil etc… En général, l’intervention est proposée vers la fin de la croissance mais il possible d’opérer avant la fin de croissance pour des scolioses déjà sévères.
L’opération conventionnelle réalisée pour traiter les scolioses s’appelle l’arthrodèse vertébrale.
Elle consiste à corriger la courbure et maintenir la correction en bloquant les vertèbre opérées les unes avec les autres.
L’objectif est de stabiliser l’évolution de la scoliose à l’âge adulte.
L’opération entraine une perte du mouvement des vertèbres opérées.
L’enjeu est donc de choisir avec soin les vertèbres à opérer pour optimiser la correction et garder le maximum de mobilité sur la colonne vertébrale.
Ce choix résulte en autres, d’une analyse des radiographies en position debout et également en inclinaison droite et gauche qui permettent de vérifier la réductibilité, (souplesse) des courbures.
L’opération consiste à placer des implants au niveau des vertèbres par une cicatrice au milieu du dos. Ces implants sont des vis, des crochets ou des lacets (sorte de ligaments artificiels) qui sont reliés par 2 tiges, à droite et à gauche. Les tiges solidarisent l’ensemble des ancrages disposés au niveau des vertèbres. Tous ces dispositifs sont métalliques et très rigides.
Les tiges permettent de redresser la colonne vertébrale et la maintenir dans la meilleure position possible.
Il s’agit d’une nouvelle technique chirurgicale qui vient compléter l’arsenal thérapeutique.
Le principe est simple : il s’agit de bloquer chirurgicalement la croissance de la colonne vertébrale au niveau de la convexité de la courbure. L’objectif est de "relancer" la croissance dans la concavité pour que progressivement la colonne vertébrale se corrige dans les mois et années qui suivent l’opération.
Cette opération est réalisée sous thoracoscopie. C’est-à-dire que le chirurgien vient placer les implants au niveau des vertèbres à l’aide d’une caméra au niveau du thorax. 3 ou 4 incisions de 2-3 cm sont nécessaires pour faire l’ensemble de l’opération.
Le chirurgien place des vis dans les vertèbres et vient relier ces vis par un câble qui est tendu entre les vis. Juste après l’opération, la colonne vertébrale est déjà plus droite mais l’objectif est qu’elle continue à se corriger au fur et à mesure de la croissance.
Cette opération nécessite quelques prérequis :
L’opération a lieu au bloc opératoire de l’Hôpital Couple – Enfant dans le service d’orthopédie pédiatrique.
L’hospitalisation a lieu au 2e étage de l’hôpital. Le bloc opératoire est au 1er étage.
La consultation d’anesthésie a lieu en général plus d’1 mois avant l’opération. Une prise de sang permet de savoir si il est nécessaire de prévoir une préparation spécifique (parfois à l’aide d’EPO pour faire remonter le taux d’hémoglobine).
La semaine avant : un régime adapté est conseillé pour diminuer le risque de constipation fréquente après l’opération.
Le déroulement de l’ensemble du séjour est très protocolisé. Nous nous efforçons de tout prévoir et anticiper pour que tout se passe bien.
L’entrée à l’hôpital se fait la veille de l’opération
Une douche est prévue la veille en présence d’un parent et d’une auxiliaire de puériculture afin que le site opératoire soit bien préparé.
Est-ce que ça fait mal ?
Oui, comme toute opération. Mais la douleur est anticipée. C’est pourquoi on est endormi le jour de l’opération et qu’un protocole spécifique anti-douleur est prévu pour la période post-opératoire. En particulier, le chirurgien dispose des « péri-durales » en fin d’intervention qui permettent une analgésie locale du site opératoire. Il s’y associe des « pompes à morphine » si besoin.
Une fois que la douleur s’estompe vers le 3e jour post-opératoire, les médicaments par voie veineuse et les péridurales sont enlevées et remplacées par des médicaments par la bouche.
Le jour d’après
C’est le jour du premier lever ! Et par conséquent du premier contact avec les kinésithérapeutes du service.
Il faut s’habituer aux « tuyaux », la mobilité est donc limitée. Mais on essaye le premier lever et un début de réalimentation.
On n’a souvent pas très faim les premiers jours après l’opération.
Jusqu’à J3 – J4, on progresse un peu chaque jour
Et vers J3-J4, on enlève les « tuyaux », pour faire un relais des médicaments qui restent nécessaires par la bouche. L’infirmière refait le pansement. C’est le moment d’une bonne douche ! On se sent alors plus libre physiquement et psychologiquement. C’est en général également le jour de la radiographie du dos en position debout qui permet d’évaluer le résultat de la correction obtenue.
J5 – J6
C’est le jour de la sortie. On prépare les ordonnances de sortie. Il faut prévoir une infirmière à domicile tous les 2-3 jours pour la réfection du pansement.
Il existe 3 risques principaux :
A la maison, il est temps de récupérer.
Pas question de reprendre le chemin de l’école avant la 3e-4e semaine post-opératoire.
Il faut manger, se reposer et bouger normalement à la maison.
Une consultation avec le chirurgien est prévue entre la 2e et 3e semaine pour vérifier la cicatrice.
Entre temps, le pansement est vérifié à la maison tous les 2-3 jours par une infirmière.
Pas de rééducation dans un premier temps.
La piscine est autorisée au bout d’un mois environ quand la cicatrice est bien étanche.
C’est le chirurgien qui donne l’autorisation.
Le reste des sports, sauf les sports de contact, peut être repris vers le 4e mois.
Les sports de contact (rugby par exemple) peuvent être repris 1 an après l’opération.
Nous avons, au sein du Centre Alpin de la Scoliose, une activité de recherche importante dans le domaine de la Scoliose Idiopathique.
Cette activité est réalisée en partenariat avec l’équipe BioMécaMot du laboratoire TIMC – IMAG et l’équipe Morphéo de l’INRIA. Vous serez certainement sollicités pour être inclus dans divers protocoles de recherche.
Est-ce que je peux faire du sport avec une scoliose ?
OUI ! Que ce soit avec ou sans corset, le sport est vivement conseillé quand on a une scoliose.
Il faut enlever le corset pendant le sport et le remettre après la séance.
Il n’existe aucune contre-indication au sport. Autrement dit, tous les sports peuvent être pratiqués !
Est-ce que je peux porter mon cartable ?
OUI ! le cartable n’est pas responsable de la scoliose et il ne l’aggrave pas.
Pour tout premier rendez-vous il faut déposer une demande de rendez-vous en ligne avec le lien ci-dessous
Pour les rendez-vous de contrôle : la prise de rendez-vous est possible par téléphone au 04 76 76 59 00 choix n°2 ou par mail à l’adresse cas@chu-grenoble.fr
Horaires de la prise de rendez-vous téléphonique :
Du lundi au vendredi : 10h-12h et 14h-16h
Téléphone : 04 76 76 59 00 choix n°2
Mail : cas@chu-grenoble.fr
Horaires de l’accueil physique du secrétariat :
Du lundi au vendredi : 8h15-16h
Un bureau des entrées est situé dans le hall d’accueil de l’Hôpital Couple Enfant. Il est ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 16h45.
Côté pédiatrie
Pour les consultations : rez de chaussée, en face du bureau des entrées
Pour l’hospitalisation et le secrétariat : 2e étage
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